Le Burkina Faso s’est joint à la communauté internationale pour commémorer la 77e Journée internationale des casques bleus des Nations Unies, ce vendredi 30 mai. Une cérémonie officielle a été organisée à Ouagadougou, sous la présidence du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, Karamoko Jean Marie Traoré, en collaboration avec le système des Nations Unies.
Le ministre a salué, à cette occasion, la bravoure et le dévouement des soldats de maintien de la paix à travers le monde. « En dépit des défis actuels, le Burkina Faso demeure fidèle à ses valeurs d’hospitalité, de solidarité et de courage, et s’est toujours tenu aux côtés de la communauté internationale, même si des réajustements ont été opérés », a déclaré M. Traoré.
Il a également souligné que les soldats de maintien de la paix sont, selon ses termes, « des sentinelles de l’espoir, les gardiens de la dignité humaine, même dans les recoins les plus sombres de la planète ». Le thème retenu pour cette édition, « L’avenir du maintien de la paix », interpelle, a-t-il ajouté, au regard de la complexité croissante des conflits dans le monde.Face à des environnements de plus en plus instables, marqués par le terrorisme, les crises humanitaires et la désinformation, le chef de la diplomatie burkinabè a appelé à un réalignement des mandats des opérations de paix. Il a plaidé pour des mandats « réalistes », élaborés en concertation avec les pays contributeurs et hôtes, afin de renforcer les capacités locales plutôt que de les affaiblir. « Les mandats des missions de maintien de la paix doivent être réalistes et conçus en concertation avec les pays concernés de sorte à renforcer les capacités locales et non les étouffer ; les décisions concernant les mandats des missions doivent être prises avec les pays contributeurs et les États hôtes, dans un esprit d’équité et de respect mutuel ».Représentant le Secrétaire général de l’ONU, la coordinatrice résidente du système des Nations Unies au Burkina Faso, Carol Flore-Smereczniak, a rappelé que les opérations de paix doivent évoluer pour répondre aux menaces actuelles, notamment le terrorisme, la criminalité transnationale et la crise climatique. « La paix n’est pas un acquis, elle est un effort collectif, quotidien, qui commence avec chacun de nous », a-t-elle affirmé.
Elle a également salué l’engagement du Burkina Faso, rendant hommage aux milliers de soldats burkinabè ayant servi dans les opérations de maintien de la paix depuis 1991, et souligné le rôle crucial que joue le pays dans les efforts de stabilisation régionale et mondiale.
