Abomey-Calavi, Bénin – Un vent de changement souffle sur l’enseignement supérieur béninois. L’Université d’Abomey-Calavi (UAC) s’engage dans une refonte majeure de ses formations de Master, répondant à de nouveaux décrets nationaux. L’objectif ? Rendre les cursus plus cohérents et mieux adaptés aux réalités du marché du travail et de la recherche.
La semaine dernière, une rencontre cruciale a réuni la direction de l’UAC, les responsables des facultés (Unités de Formation et de Recherche – UFR) et les membres de la commission chargée de cette réorganisation. Au cœur des discussions, une transformation significative : les Masters de type « recherche » quitteront les écoles doctorales pour être intégrés directement au sein des UFR.
Un Master sans distinction mais riche en contenu
Le Professeur Sylvain Kpenavoun Chogou, rapporteur de la commission, a précisé les contours de cette réforme. À partir de l’année académique 2026-2027, les mentions « professionnel » et « recherche » disparaîtront des intitulés des Masters. « Le Master intègre désormais les dimensions professionnelles et de recherche », a-t-il expliqué. Cependant, les contenus pédagogiques continueront de proposer ces deux orientations, offrant aux étudiants une double perspective.
L’année académique 2025-2026 sera une période de transition. Les UFR recruteront uniquement en première année de Master « professionnel », ce qui permettra d’harmoniser et d’ajuster les offres de formation avant la mise en place complète de la nouvelle formule. Pour les diplômés, l’accès aux écoles doctorales restera possible à partir de 2026-2027, avec une évaluation des éventuels cours complémentaires nécessaires à l’inscription en thèse.
Repenser la collaboration : Un appel à la communauté
Cette réorganisation soulève des questions importantes sur la future articulation entre les UFR, les laboratoires de recherche et les écoles doctorales. Le Recteur Félicien Avlessi a interpellé la communauté universitaire à réfléchir activement à ces liens. « Ce décret, nous allons l’appliquer. Il n’est pas à modifier. Pensons à la vie de notre université, à cette maison commune que nous allons servir pour un temps et ensuite quitter, » a-t-il exhorté, soulignant l’importance d’une application collective et constructive de la réforme.
La commission invite tous les acteurs académiques à soumettre leurs propositions. L’objectif final est de garantir une réforme bien appliquée, bénéfique pour la formation des étudiants et pour l’avenir de l’enseignement supérieur au Bénin.