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vendredi 20 juin 2025

Face aux menaces environnementales, l’Université Cheikh-Anta-Diop Sonne l’alarme et mobilise la recherche

Dakar, Sénégal – L’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar tire la sonnette d’alarme face à l’urgence climatique. Son recteur, Alioune Badara Kandji, a lancé un appel pressant ce lundi d’avril 2025, en marge du congrès de la CIRUISEF (Conférence internationale des responsables des universités et institutions à dominante scientifique et technique d’expression française). Pour lui, il est impératif que les enseignants-chercheurs et chercheurs de toutes disciplines se mobilisent pour « protéger la planète contre les menaces environnementales ».
Cette prise de position forte s’est déroulée lors de la 12ème édition de cet événement crucial, qui met cette année l’accent sur la valorisation des richesses africaines, notamment les algues et les plantes. Cette rencontre coïncide avec la première édition francophone des colloques Phytovalo et Fhypa, soulignant l’engagement continu de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) à utiliser la science et la technologie comme leviers de développement pour les nations francophones.
« À un moment où notre planète est menacée, il revient aux enseignants-chercheurs et chercheurs de tous bords de nous aider à avoir des réponses », a martelé le recteur Kandji, insistant sur la gravité de la situation. « Vous devez donc nous permettre de protéger notre environnement et notre planète dont les prévisions les plus optimistes n’en sont pas moins alarmantes. »
Le rôle assigné à ces experts par M. Kandji est vaste et crucial. Il englobe la recherche de solutions aux « problèmes énergétiques » exacerbés par la raréfaction des ressources et les inégalités économiques croissantes, mais aussi le développement de « soins toujours plus protecteurs pour la santé humaine » et la réponse aux impératifs du « développement économique ».
L’édition 2025 du congrès de la CIRUISEF, qui se tient du 7 au 11 avril, est un carrefour d’idées et de collaborations internationales. Elle accueille des experts de plus de 15 pays autour de deux colloques majeurs : l’un dédié à l’immense potentiel des algues et plantes africaines, l’autre explorant les « innovations pédagogiques et l’intégration des nouvelles technologies dans l’enseignement supérieur ».
« Le colloque portant sur la numérisation et l’hybridation de nos formations devrait nous permettre de saisir comment faire face aux difficultés de notre fonctionnement et y remédier par le numérique qui est devenu une voie indispensable », a souligné M. Kandji, mettant en lumière la nécessité d’une transformation numérique de l’enseignement.
La valorisation des algues et plantes d’Afrique, thème central de cette année, est perçue comme une opportunité de « revisiter un savoir-faire ancestral » et de révéler au grand public un « patrimoine végétal exceptionnel » souvent méconnu.
« La valorisation du patrimoine végétal africain est un enjeu économique qui devra nous permettre de respecter les défis du changement climatique par le biais du savoir-faire ancestral, mais également en nous appuyant sur l’évolution en biotechnologie et bioprocédé, notamment à l’ère de l’intelligence artificielle », a expliqué le recteur avec une note d’espoir.
M. Kandji mise sur ces échanges pour « stimuler les ambitions » de la communauté francophone, « valoriser le travail des enseignants-chercheurs et des chercheurs », et surtout, « préparer la collaboration avec le monde socio-économique » afin que les universités deviennent de véritables moteurs de solutions aux défis contemporains.
Le doyen de la Faculté des sciences et techniques, Ismaila Diouf, a insisté sur « l’importance » de ces colloques pour les étudiants, en particulier les doctorants, qui y trouveront une plateforme unique pour « apprendre, de présenter leurs travaux, d’interagir et de s’ouvrir à la recherche internationale ».
Dans un monde confronté à des crises environnementales et socio-économiques croissantes, l’université Cheikh-Anta-Diop se positionne comme un acteur essentiel, mobilisant son expertise et son réseau pour impulser des solutions novatrices et construire un avenir plus durable pour tous.


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