Le ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, Gaston Cossi DOSSOUHOUI, a officiellement lancé le vendredi 15 mai 2025 l’édition 2025 de la campagne nationale de mise en terre de plants performants d’anacardiers. Cette initiative a débuté par une cérémonie dans une plantation à Kpakpassa, dans la commune de Savalou, suivie du lancement de la campagne de réhabilitation des anciennes plantations d’anacardiers à Agbon, dans la commune de Bantè.
Le Projet d’Appui à la Compétitivité des Filières Agricoles et à la Diversification des Exportations (PACOFIDE) nourrit de grandes ambitions pour cette campagne. Le Dr Samuel AKPOVI, spécialiste en appui à la productivité agricole du projet, a détaillé des objectifs ambitieux : la réhabilitation de 42 000 hectares d’anciennes plantations, complétée par la réhabilitation de 18 000 hectares supplémentaires en 2026, afin d’atteindre l’objectif global du projet, fixé à 170 000 hectares. Il a également annoncé l’installation d’environ 4 000 hectares de nouvelles plantations dans les communes productrices, ce qui portera les résultats cumulés au 31 décembre 2025 à près de 22 000 hectares. Ce programme sera renforcé en 2026 par l’installation d’un peu plus de 3 000 hectares supplémentaires, permettant d’atteindre l’objectif global de 25 000 hectares. « Le projet ambitionne de passer d’un rendement d’environ 450 kg/ha pour atteindre un rendement de 800 kg/ha en 2026 grâce à de nouvelles mesures d’amélioration des performances des acteurs », a précisé le Dr AKPOVI.
Dans son allocution, le ministre Gaston Cossi DOSSOUHOUI a reconnu que les campagnes précédentes avaient été confrontées à d’importantes difficultés, notamment un taux de mortalité élevé des plants mis en terre. Il a déploré que cette situation ait compromis les efforts déployés et réduit considérablement l’impact attendu sur le terrain. Face à ce constat, le ministre a assuré que des mesures correctives ont été prises, avec l’appui du PACOFIDE et la forte implication de l’ATDA du pôle 4 et de son Cabinet. Ces mesures comprennent : Le renforcement du dispositif de sélection des pépiniéristes et de production des plants de qualité de cajou ; la mise à disposition des plants aux bénéficiaires en temps opportun ; le renforcement des capacités des prestataires, des producteurs et des agents du conseil agricole spécialisé ; l’implication accrue des structures d’accompagnement et des partenaires techniques et financiers.Selon le ministre DOSSOUHOUI, « C’est donc un nouveau départ que nous célébrons aujourd’hui à Savalou. Ceci marque une rupture avec les pratiques passées et ouvre une ère de professionnalisation et de responsabilité partagée ». Il a également annoncé qu’un financement additionnel du projet, d’un montant de 92 milliards FCFA, est en discussion pour contribuer à libérer le Bénin de la pauvreté et de la faim.Léopold LOKOSSOU, président de l’Interprofession de la filière anacarde, intervenant au nom des bénéficiaires de ces actions, a souligné que « l’option faite par le gouvernement de promouvoir l’industrialisation de notre pays pour la création d’emplois et de richesses à travers le développement des filières agricoles engage l’interprofession à travers l’accompagnement du processus de production pour assurer l’amélioration du volume de production nationale de noix d’anacarde et garantir la matière aux usines à un prix rémunérateur ».
Lors de la cérémonie, le ministre était entouré du Maire de Savalou, du Chargé de Mission du Préfet des Collines, et d’une forte mobilisation des bénéficiaires à Kpakpassa et à Agbon.
