Il y a des rendez-vous qui marquent, et celui du 17 mai 2025 au Jardin botanique d’Abomey-Calavi en était un. Imaginez : le tout premier « Café science presse » signé IMMO SCIENCE, et au menu, un sujet qui pique la curiosité, qui nous touche au cœur de nos peurs primaires : le conflit homme-reptile. Ce jour-là, une vingtaine de journalistes et de jeunes chercheurs sont repartis le regard neuf, l’esprit plus riche, après s’être frottés à la réalité de ces rencontres inattendues.
Sous l’égide d’IMMO SCIENCE, les discussions ont fusé. Parmi elles, une communication phare, celle de Georges Hedegbetan, chercheur et spécialiste, sur le « Conflit homme-reptile et rôle des médias ». Il l’a dit clairement : attaques, morsures, intoxications… Tout est lié à cette problématique. Les crocodiles, on les craint pour leurs attaques, les serpents pour leurs morsures. Et même le petit gecko, ce familier de nos murs, peut nous faire frissonner à l’idée d’une intoxication. Des peurs bien ancrées, n’est-ce pas ?
Mais Georges Hedegbetan a mis les points sur les « i ». Si ces altercations surviennent, c’est souvent parce que l’humain, dans ses activités, s’aventure un peu trop loin dans le chez-soi de ces créatures. Un pêcheur au bord d’une rivière où réside un crocodile, par exemple. Simple question de territoire, finalement.
Alors, la solution ? Apprendre. Apprendre à connaître ces reptiles, comprendre pourquoi ils se trouvent là, dans cet écosystème précis. C’est la clé d’une cohabitation pacifique, nous a-t-il soufflé. Car, voyez-vous, la nature est une chaîne, et chaque maillon a son utilité. Le gecko, lui, nous débarrasse des insectes. Le serpent, loin d’être un simple fléau, régule les populations de rongeurs, essentiels pour nos cultures ! Sans eux, l’agriculture prendrait un coup, et nos assiettes s’en ressentiraient, alerte le spécialiste des reptiles.
Face à cette utilité, malgré une dangerosité évidente, le rôle du journaliste est capital. Il doit être ce pont, cette voix qui sensibilise à une coexistence respectueuse. Georges Hedegbetan l’a bien constaté : parfois, l’information est mal traitée. Annoncer qu’un crocodile déchire les filets des pêcheurs, c’est une fausse alerte, une habitude que l’on ne reconnaît pas à ces animaux. Une telle erreur, et c’est la survie même de l’espèce qui est menacée. D’où l’importance, pour nous, acteurs des médias, de maîtriser le sujet pour informer avec justesse. C’est ça, le professionnalisme. C’est ça, l’humanité face à la nature.