Selon un nouveau communiqué de l’OMS Afrique, bien que la mortalité maternelle ait baissé de 40% depuis 2000, le rythme actuel est insuffisant pour atteindre les objectifs de développement durable d’ici 2030. La région concentre toujours 70% des décès maternels mondiaux, avec 178 000 mères et un million de nouveau-nés perdus chaque année, souvent de causes évitables.
Le communiqué souligne que le taux de réduction annuel devrait être multiplié par 12 pour atteindre la cible. Au rythme actuel, l’Afrique enregistrera cinq fois plus de décès maternels que prévu en 2030. Des progrès similaires, bien qu’existants, sont également trop lents pour la mortalité néonatale et les mortinaissances.
L’OMS Afrique, à l’occasion de la Journée mondiale de la santé 2025, appelle à un effort urgent des gouvernements, des donateurs et des communautés pour intensifier les actions et sauver des vies. Le Dr Chikwe Ihekweazu insiste sur le caractère évitable de ces décès et sur le retour sur investissement significatif de la santé maternelle et infantile.
Le communiqué pointe du doigt le manque de financement, la mauvaise gouvernance, le manque de personnel de santé et les crises comme principaux freins. L’OMS soutient les pays africains avec des plans d’accélération, des directives de soins et l’amélioration de l’accès à un personnel qualifié.
Si plus de pays enregistrent une assistance qualifiée à l’accouchement, les disparités persistent. L’OMS lance une campagne d’un an pour stimuler l’investissement et l’action, avec l’objectif qu’aucune femme ne meure en donnant la vie et que chaque enfant ait la chance de s’épanouir. L’urgence est réelle, et l’Afrique doit accélérer le pas.

Afrique : Insuffisance des progrès dans la lutte contre la mortalité maternelle et infantile
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