Ouagadougou – La police nationale burkinabè a annoncé ce mardi la nouvelle du sauvetage d’O.D., une fillette de 11 ans enlevée il y a cinq ans, alors qu’elle n’était qu’une enfant de cinq ans a rapporté l’Agence d’information du Burkina (AIB) qui confirme également l’arrestation de la femme soupçonnée de cet acte odieux, perpétré aux abords de son école lors de la rentrée scolaire de 2019.
Le récit glaçant de cette affaire, dévoilé par la police nationale dans un communiqué élogieux envers la collaboration citoyenne, révèle une séquestration impensable. C’est un « signalement anonyme » qui a guidé les agents de la Division des Investigations Criminelles (DIC) jusqu’à la présumée ravisseuse, interpellée dans la périphérie de Ouagadougou.
Le cauchemar a débuté le 1er octobre 2019. Le père d’O.D. déposait sa fillette à l’école primaire. Profitant d’une promenade, la suspecte aurait abordé la petite fille de cinq ans près de l’établissement scolaire et l’aurait emmenée de force à son domicile à bicyclette.
L’inimaginable séquestration s’est prolongée durant deux années sombres, jusqu’en 2021, durant lesquelles O.D. a été retenue captive. Ce n’est qu’à l’âge de onze ans et demi que sa tortionnaire l’aurait finalement inscrite à l’école, en classe de CP1.
La lumière a finalement percé l’obscurité grâce à la vigilance et à l’esprit civique de citoyens. Les informations cruciales transmises aux autorités ont permis aux enquêteurs de retrouver les parents biologiques d’O.D., mettant un terme à une séparation déchirante de plus de cinq années.
La police nationale a exprimé sa profonde gratitude envers « toutes les bonnes volontés » et a salué « le sens élevé de civisme et l’esprit de collaboration de tous les citoyens grâce à qui ce résultat a été atteint. » Elle a lancé un appel à la population pour maintenir cet engagement et continuer de signaler tout comportement suspect via les numéros verts 17, 16 et 1010.
Cette affaire, qui a tenu en haleine le Burkina Faso, met en lumière le rôle essentiel de la vigilance communautaire dans la lutte contre la criminalité et offre une lueur d’espoir tenace pour le retour des victimes, même après de longues années de disparition. La police nationale réaffirme son engagement indéfectible en tant que « force publique au service des citoyens. »
