L’ONG Christian Aid et ses partenaires ont officiellement lancé, mardi dernier à Ouagadougou, le projet « Making Tax Work for Women », une initiative visant à intégrer davantage les décideurs pour l’adoption d’une fiscalité prenant en compte les spécificités des femmes et des enfants.
Lors d’un atelier organisé le mardi 15 avril 2025 à Ouagadougou, Léonce Sanon, coordonnateur du projet, a expliqué que l’objectif principal est de promouvoir une budgétisation sensible au genre, notamment en analysant de manière critique la politique de gratuité des soins pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans. Le projet entend ainsi formuler des recommandations pour une meilleure efficacité de ces mesures.
De façon spécifique, M. Sanon a précisé que « Making Tax Work for Women » prévoit également de renforcer les capacités des organisations de la société civile (OSC) et de favoriser la concertation entre les parties prenantes pour élaborer des politiques macroéconomiques équitables du point de vue du genre.
Financé par la Fondation William et Flora Hewlett, le projet est mis en œuvre sur la période allant d’octobre 2024 à septembre 2026 dans trois pays d’Afrique, dont le Burkina Faso.
L’Alliance Technique d’Assistance au Développement (ATAD) assure la mise en œuvre nationale, avec la collaboration d’organisations engagées dans la défense des droits des femmes, ainsi que le soutien de plusieurs ministères, notamment ceux de la Santé, de l’Action humanitaire et de l’Économie.
Adja Salamata Gnanou, représentante des coordinatrices régionales des femmes, a salué cette initiative, espérant qu’elle viendra consolider les progrès déjà réalisés à travers un précédent projet de Christian Aid, axé sur le soutien aux femmes après la pandémie de Covid-19. Elle a souligné l’importance d’un plaidoyer en faveur d’une fiscalité équitable au profit des femmes, rappelant que les femmes représentent près de 52% de la population burkinabè.