Ouagadougou, Burkina Faso – Le Conseil constitutionnel du Burkina Faso, pilier de l’État de droit, a lancé cette semaine les célébrations de son 25e anniversaire. Une conférence de presse à Ouagadougou a marqué le coup d’envoi d’une série d’activités visant à renforcer son rôle démocratique et sa proximité avec les citoyens.
« Nous célébrons aujourd’hui un quart de siècle d’existence d’une institution au cœur de notre démocratie », a déclaré Me Barthélémy Kéré, président du Conseil constitutionnel.
Un bilan et des perspectives ambitieuses
Les commémorations s’annoncent riches, incluant un colloque international du 29 au 31 juillet sur le thème « Deux décennies de fonctionnement du Conseil constitutionnel : contribution à la construction de l’État de droit et perspectives ». Des tournées régionales de sensibilisation, un renforcement des capacités internes et la publication d’un recueil de jurisprudence annoté sont également au programme.
Ces initiatives s’inscrivent dans une dynamique de réforme visant à rendre l’institution plus accessible, plus efficace et plus ancrée dans les aspirations démocratiques du peuple burkinabè, a précisé Me Kéré. Il a invité les médias, partenaires et citoyens à s’approprier cette célébration comme un moment de réflexion collective, ajoutant : « Vingt-cinq ans, c’est un tournant. Ensemble, faisons-en un tremplin vers l’avenir. »
Gardien de la constitution et des scrutins
Cette occasion a aussi été l’opportunité de dresser un bilan du parcours de l’institution, d’annoncer des réformes clés et de réaffirmer son rôle central. Créé en décembre 2002 à la suite des réformes du Forum national sur la Justice, le Conseil constitutionnel incarne un contrôle juridictionnel spécialisé et indépendant. Ses missions essentielles incluent le contrôle de constitutionnalité des lois et la proclamation des résultats des élections nationales, garantissant ainsi la conformité des lois à la Constitution et la transparence des processus électoraux.