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lundi 18 août 2025

Tabaski 2025 au Bénin : Entre tradition et portefeuille, un sacrifice qui se fait attendre.

À cinq jours de l’Aïd al-Adha, l’ambiance est partagée entre l’attente des dernières heures et la réalité d’un pouvoir d’achat tendu. À Cotonou et dans les localités environnantes, les points de vente de moutons se multiplient, mais les clients se font rares, laissant les vendeurs dans l’expectative.

La Tabaski, fête du sacrifice par excellence, approche à grands pas, et avec elle, la tradition d’immoler un mouton pour honorer le prophète Abraham. Pourtant, cette année, l’effervescence habituelle qui précède l’événement semble éclipsée par une forme de retenue. Dans les quartiers de Zongo et Papa Sourouer, en passant par le marché de bétail de Vossa, un constat s’impose : les points de vente sont clairsemés et les clients, presque invisibles.

Une affluence en demi-teinte, symptôme d’habitudes et de difficultés »C’est seulement hier qu’on a commencé, mais les ventes n’ont pas encore démarré », confie un vendeur, visiblement préoccupé. « Je ne sais pas s’il n’y a pas d’argent ou comment ça se passe, mais on n’a même pas vendu un seul mouton. » Cette faible affluence, les vendeurs l’expliquent par une habitude d’achat de dernière minute, bien ancrée chez les fidèles. Cependant, un autre facteur semble peser lourd : les difficultés économiques. « Il n’y a pas trop d’engouement », observe un autre commerçant. « Les gens ont des difficultés pour venir se procurer leurs moutons parce que les temps ne sont pas du tout favorables.

« Ibrahim Adam, un vendeur expérimenté au marché de Vossa, confirme cette tendance : « La période où l’on va vendre beaucoup, c’est quand il reste deux ou trois jours avant la Tabaski. Maintenant, les gens n’acceptent pas.

« Des prix qui grimpent, un 0bstacle majeurOutre la faible affluence, c’est l’envolée des prix qui inquiète le plus les acheteurs potentiels. « Un mouton qu’on a payé 250 000 francs CFA là-bas, ils le demandent ici à 90 000, 110 000 », s’exclame Ibrahim Adam, illustrant l’écart entre les coûts d’achat et les prix que les clients sont prêts à payer. « Un mouton de 200 000 francs CFA, si tu le vends 60 000 ici, tu ne t’en sors pas.

« Cette hausse des prix est due à plusieurs facteurs, selon Ibrahim Adam, qui précise que les tarifs varient fortement en fonction de la taille et du poids de l’animal. Cette situation met les fidèles face à un dilemme : comment honorer la tradition face à un budget serré Patience et résilience : Les solutions de dernière minute.

En attendant la ruée des derniers jours, les vendeurs restent à l’affût, espérant que les clients se décideront au dernier moment. Quant aux fidèles qui ne pourront acquérir leur mouton à temps, ils sont invités à ne pas désespérer. La tradition musulmane offre la flexibilité d’effectuer le sacrifice dans les jours qui suivent la fête, une option que beaucoup pourraient envisager cette année.Alors que la Tabaski approche, l’heure est à la fois à l’attente et à l’adaptation. Entre les habitudes de dernière minute et la réalité économique, la chasse au mouton de cette année s’annonce comme un défi pour de nombreux Béninois. Reste à voir si les dernières heures apporteront l’effervescence tant attendue dans les points de vente de la capitale.


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