À l’approche des élections municipales de 2025 au Togo, le paysage politique est marqué par la perspective d’une participation de l’opposition, malgré des revendications récurrentes concernant le cadre électoral. Les principales forces d’opposition, l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) et la Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP), ont exprimé des préoccupations quant au processus électoral, tout en signalant leur intention de se mobiliser pour ce scrutin local.
L’ANC, dirigée par Jean-Pierre Fabre, a publiquement soulevé des questions concernant le fonctionnement et le mandat de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Lors d’une conférence de presse le 3 avril, le parti a insisté sur la nécessité de transparence et de consultation avec les acteurs politiques dans la conduite du processus électoral. Des inquiétudes ont également été exprimées concernant la publication des résultats des élections précédentes.
De son côté, la DMP a également fait part de ses préoccupations quant au cadre politique actuel, notamment en lien avec la mise en place de la 5ème République. La coalition a appelé ses partisans à s’inscrire sur les listes électorales en vue des municipales, tout en indiquant une volonté de se mobiliser sur le terrain dans le contexte électoral.
Malgré ces critiques et revendications persistantes concernant le cadre électoral, tant l’ANC que la DMP semblent se préparer activement en vue des élections municipales de 2025. L’ANC mise sur la possibilité d’établir un contre-pouvoir au niveau local, tandis que la DMP envisage ce scrutin comme une opportunité de mobilisation politique.
Il est à noter que ces mêmes formations d’opposition avaient choisi de ne pas participer aux élections sénatoriales de février 2025, en raison de leurs objections concernant le cadre juridique en vigueur. Leur décision de se préparer pour les municipales, qui se dérouleront dans le même contexte légal, soulève des questions quant à la stratégie adoptée par l’opposition togolaise face au processus électoral.
La participation de l’opposition à ces élections municipales, malgré leurs critiques antérieures et actuelles, suggère une volonté de s’engager dans le processus démocratique au niveau local. Reste à observer comment cette participation se traduira dans les urnes et quel impact elle aura sur le paysage politique togolais.

Togo : Municipales 2025, l’opposition se prépare malgré ses critiques
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